Bien que connu par les Arabes depuis plusieurs siècles, l’archipel des Mascareignes, où se trouve l’île Maurice, fut repéré par les Européens en 1505. Des explorateurs portugais, menés par le Capitaine Mascaregnas, furent pris dans une tempête alors qu’ils tentaient d’atteindre le Cap de Bonne Espérance. Poussés plus au large, ils accostèrent finalement sur l’île qui se nomme aujourd’hui l’île de la Réunion. Deux ans plus tard, Diego Fernandez Pereira, un autre Portugais, atteignit l’île Maurice.
Les Portugais prirent l’habitude d’accoster aux Mascareignes lors de leurs voyages à travers l’Océan Indien, mais ils ne s’y établirent jamais. Ce sont les Hollandais qui y établirent une colonie.
Ceux-ci débarquèrent pour la première fois sur l’île en 1516. En 1598, une expédition hollandaise, menée par l’amiral Wybrand Van Warwyck, s’y établit avec des esclaves venus d’Afrique. Il est ordinairement admis que le dodo fut officiellement découvert cette année-là.
Isolées depuis longtemps dans l’histoire de la dérivation des continents, la flore et la faune de cet archipel sont singulières. Ne connaissant pas les prédateurs terrestres, le dodo avait évolué au cours des millénaires en un gros oiseau incapable de voler, et couvant son unique œuf dans un nid à même le sol.
L’animal s’avéra donc facile à tuer. Bien que sa chair n’était pas particulièrement bonne, les marins s’amusaient à lui faire la chasse et à varier leur menu par sa viande. On raconte qu’il n’était pas rare qu’un petit groupe de marins partent en expédition dans les parties boisées de l’île pour revenir au bateau avec une cinquantaine de dodos. Ce qu’ils ne mangeaient pas immédiatement, ils le salaient et le conservaient pour se nourrir au cours du voyage.
Il arrivait aussi qu’ils gardent à bord des dodos vivants. Les quelques oiseaux qui survécurent au voyage jusqu’en Europe, devinrent des spécimens de foire.
Le nom « dodo » vient probablement du nom portugais doudo, signifiant simplet, niais. Le comportement naïf de l’oiseau face à l’humain aurait inspiré ce nom.
Avec l’accostage des bateaux et surtout avec la colonisation, de nouvelles espèces animales ont peuplé l’île : rats, chats, chiens, cochons et singes. Ces nouveaux occupants ont probablement fait la chasse au dodo, et plus particulièrement à ses œufs et ses oiselets. La chasse faite par l’homme et les espèces animales importées ont eu raison du dodo qui s’est officiellement éteint en 1681.
Ce qui est triste avec le Dodo c’est que contrairement à d’autres rares espèces disparus pour lesquelles ont pourrait avoir des raisons d’espérer une survie possible en des lieux reculés, lui, n’a aucune chance, même si on ne sait pas avec certitude en quelle année il s’est éteint exactement ( 1680 ou 1700 maximum ) son aire de répartition est bien trop petite pour lui avoir laissé la moindre chance de survie.
Ce qui est ironique dans cette histoire, c’est que c’est l’un des animaux disparus parmi les plus connus et les plus célébres.
On parle beaucoup ces derniers temps de possibilités de clonage via des startups américaines, ce qui n’a pas de sens, dans la mesure où l’île Maurice ne possède presque plus de forêts, il suffit de regarder les images satellites via Google earth c’est effrayant…même l’île de la Réunion est mieux préservée.