Pour se rappeler d'espèces animales disparues
Posted on octobre 22, 2019 by Suzie Palmer

L’hippotrague bleu était une sorte d’antilope qui habitait l’Afrique du Sud. C’était déjà un animal peu commun, et restreint à un habitat de 4300 km2 lors de l’arrivée des Européens dans la région. Il fut chassé jusqu’à l’extinction par les colons Européens, et ce fut malheureusement le premier grand mammifère d’Afrique à s’éteindre à cause de l’homme.
| Type d'animal | Endroit où il a vécu | Raison de l'extinction |
|---|---|---|
| Mammifère (bovidé) | Afrique du Sud |
Destruction de l'habitat; Compétition avec espèces domestiques; Chasse |
Nom en latin: Hippotragus leucophaeus
Noms en Anglais: Bluebuck, blue antelope
Nom en Afrikaans: Blaubok, tzeiran
Le trait le plus spectaculaire de l’hippotrague bleu était bien sûr sa couleur. On rapporte que son poil était d’un bleu grisâtre uniforme. Son ventre, sa lèvre supérieure et une tache près de chaque oeil étaient presque blancs. De plus, son front était brun.
Ses magnifiques cornes noires étaient longues de 50 à 60 cm, et comptaient vingt anneaux profonds. Quant à sa crinière, elle était presque absente.
Il a été observé que lorsque l’animal était mort, il perdait sa coloration bleutée. Les biologistes croient que le bleu de l’hippotrague venait d’un effet d’optique, mais ils ne sont pas sûrs lequel. Soit que c’était un effet créé par sa peau foncée couverte de poils courts, ou soit que l’effet était créé par le mélange des poils noirs et jaunes de sa robe.
Les spéciments préservés dans les musées sont vieux et ont perdu leur éclat depuis longtemps. Il est pratiquement impossible de retrouver sur ces spécimens une couleur qui se rapproche de l’originale.
On dit que l’hippotrague bleu est devenu éteint avant même qu’un scientifique qualifié ait pu faire des observations sur des individus vivants.
Ce que l’on sait du comportement de l’animal, c’est qu’il vivait en petit troupeau d’un maximum de 20 individus. Il se nourrissait de différentes graminées, et habitait les prairies. Comme il préférait manger les herbes de bonne qualité, il avait tendance à vivre près des marais, l’eau favorisant les hautes herbes.
Les femelles donnaient naissance à un petit par année. Les scientifiques croient que dans les premiers temps après la mise bas, les femelles laissaient leur petit isolé, retournant régulièrement pour le nourrir. Les rejetons rejoignaient finalement le groupe lorsqu’ils étaient assez grands.
On croit que l’animal effectuait au cours de l’année une migration de l’ouest vers l’est, suivant les saisons de pluie qui faisaient pousser une abondance d’herbes à un endroit, puis à un autre. Les fossiles d’hippotragues juvéniles ont principalement été trouvés dans la région ouest de son habitat, ce qui laisse croire que les femelles mettaient bas à une certaine période de l’année où la nourriture était plus disponible dans l’ouest.
La répartition et l’abondance de fossiles d’hippotrague bleu montrent que lors de la dernière période glaciaire, la distribution de l’espèce était plus étendue et sa population vraiment plus nombreuse. Le niveau plus bas de la mer libérait des plaques de terre sur lesquels les grands mammifères pouvaient circuler. La fin de la période glaciaire, avec l’élévation du niveau de la mer, a fragmenté la population d’hippotrague qui s’est restreinte à vivre dans certaines zones où l’habitat lui convenait.
L’hippotrague bleu avait dorénavant une population moins nombreuse mais probablement stable. Il a côtoyé l’humain sans problème pendant des siècles, avant de finalement connaître un autre déclin de sa population.
Cela s’est produit vers le 15ème et le 16ème siècle. Bien que cette période de déclin fut peu étudiée, il est spéculé que la transformation de son habitat pour l’élevage, et la compétition avec le bétail d’élevage en sont la cause.
Bien qu’il existe plusieurs cornes et crânes d’hippotrague bleu dans des collections, seuls quatre spécimens empaillés, à travers le monde, sont complets. Ils sont installés dans les musées de Leiden, Stockholm, Vienne, et Paris.
Un panneau de peinture rupestre situé dans la vallée de la rivière Caledon, a été attribué à des Bushmen. On y voit, clairement illustrés, six hippotragues bleus faisant face à un homme. On croit que l’illustration a été inspirée par une transe chamanique. Les Bushmen attribuaient probablement une puissance surnaturelle à l’hippotrague bleu, comme ils le font avec plusieurs animaux présents dans leur environnement.
Category: Animaux éteints Tags: afrique, chasse, compétition avec espèces domestiques, destruction de l'habitat, mammifère (bovidé)
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