La perruche de Caroline

perruche de caroline

Imaginez la joie, pour les amoureux des oiseaux, de pouvoir admirer un perroquet sauvage près de chez soi! C’est ce que pouvaient faire de nombreux habitants de l’Est des États-Unis, avant que ne s’éteigne définitivement la perruche de Caroline. En effet, elle était le seul perroquet indigène de la région. On la trouvait depuis l’état de New York jusqu’au Golfe du Mexique. Elle aurait même été vue, à l’occasion, dans le sud de l’Ontario.

Type d'animal Endroit où il a vécu Raison de l'extinction
Oiseau Est de l'Amérique du Nord Destruction de l'habitat;
Chasse;
Compétition avec espèce introduite

Nomenclature

Nom en latin: Conuropsis carolinensis
Autre nom en Français: Conure de Caroline
Noms en Anglais: Carolina Parakeet, Carolina Conure
Elle portait les noms « pot pot chee » et « puzzi la née » chez les Séminoles, et « kelinky » chez les Chickasaws.

perruche de caroline empaillée

Morphologie et comportement

Plumage

Selon certains experts, c’était l’oiseau le plus coloré d’Amérique du Nord! La perruche de Caroline avait le corps vert surmonté d’une tête au jaune éclatant. Elle portait un masque orangé qui surmontait son bec jaune. Elle faisait environ 30 centimètres.

Il existait une sous-espèce, Conuropsis carolinensis ludovicianus, qui habitait la Louisiane et dont le corps était plutôt bleuté. Cette sous-espèce fut victime d’extinction quelques années avant que l’espèce commune ne subisse le même sort.

perruche de caroline

Conuropsis carolinensis

Conuropsis_carolinensis_ludovicianus

Conuropsis carolinensis ludovicianus

Habitats de la perruche de Caroline

Ses habitats favoris étaient les forêts anciennes le long des rivières, et les marécages. Elle aimait les gros arbres vides pour y construire son nid, et choisissait de préférence les cyprès et les sycomores. 

Comportement et alimentation

Ces oiseaux vivaient en groupe de 200 à 300 individus, et leur espèce était nombreuse au moment de l’arrivée des colons d’Europe. Leur comportement, grégaire et bruyant, n’a pas dû passer inaperçu aux yeux des nouveaus habitants! Mais plus les colonies s’étendaient, plus la population de perruches de Caroline diminuait, et déjà au 19ème siècle, elles se faisaient rares.

La perruche de Caroline se nourrissait surtout des graines provenant des différents arbres et arbustes des forêts où elle vivait, ainsi que des chardons et de certains graminées. Elle se nourrissait aussi de fruits. Il fut noté qu’elle adorait manger les lampourdes, une plante qui contient une substance toxique.

Le naturaliste John J. Audubon a noté, dans son étude sur l’espèce, que la perruche de Caroline avait probablement une viande toxique. Il a remarqué que des chats mourraient après en avoir mangé, et il croyait que cette particularité lui venait des lampourdes, dont elle raffolait.

Domestication possible

La perruche de Caroline pouvait être gardée comme animal domestique, et elle était même capable de se reproduire en captivité. Il est dommage qu’aucun effort de reproduction en captivité n’ait été fait pour aider l’espèce en danger, alors qu’elle était si facile à garder.

Histoire de l'extinction de la perruche de Caroline

Les derniers individus

La dernière perruche sauvage a été tuée en Floride en 1904, et la dernière détenue en captivité est décédée en 1918. C’était un mâle appelé Incas. Sa compagne, une femelle nommée Lady Jane, était morte l’année précédente. 

Les causes de son extinction

Plusieurs menaces ont contribué au déclin de l’espèce:

Destruction de l’habitat: Son habitat fut largement détruit, des forêts entières étant coupées pour faire des terres agricoles. 

Chasse: L’oiseau était aussi chassé car les dames aimaient porter ses plumes colorées sur leur chapeau. 

Les fermiers les tuaient en grand nombre car ils considéraient l’espèce comme nuisible, même si elle pouvait les aider en freinant la croissance excessive de la lampourde, une plante qui devient facilement envahissante. 

femme portant une perruche de caroline morte sur son chapeau
Femme portant un chapeau orné d'une perruche de Caroline empaillée

Compétition avec espèce introduite: On a aussi émis l’hypothèse que l’introduction de l’abeille à miel venant d’Europe a créé une compétition pour les sites de nidification, diminuant ainsi la capacité de reproduction de l’espèce.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *