Lorsqu’elle fut découverte par Steller, la population de la rhytine ne devait pas dépasser les 2000 individus, et son territoire était relativement restreint. Les expéditions russes qui ont suivi ont eu raison de l’animal. On la chassait pour la chair, la graisse et le cuir, ce dernier servant à la confection de petites embarcations, de couvertes de bateaux, de ceintures et de chaussures. On rapporte aussi que le lait fut tiré de plusieurs femelles et que, délicieux, il était bu tel quel ou transformé en beurre.
Les rhytines étaient lentes et ne craignaient pas l’homme, portant peu d’attention aux bateaux et aux hommes qui les approchaient. Les Russes les chassaient au harpon ou au fusil. Environ une rhytine sur cinq ayant été touchées était finalement capturées, mais les survivantes ne se sauvaient au large que pour mourir éventuellement de leurs blessures.
La toute dernière rhytine est morte en 1768, soit 27 ans après sa découverte.
Toutefois, des fossiles de rhytines nous démontrent que son territoire fut autrefois plus vaste et que sa population était nombreuse. En effet, on en a découvert du Japon jusqu’aux côtes ouest de l’Amérique du Nord. Ce qui laisse supposer que dans des temps beaucoup plus anciens, soit il y a plus de 12 000 ans, les hommes de ces côtes ont pu, eux aussi, chasser l’animal jusqu’à le faire disparaître de ces régions, les dernières rhytines restant confinées aux régions jusque là inaccessibles à l’homme, comme les îles du Commandeur.
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Un nouveau specimen de rhytine de Steller, l enorme mammifere de 7 metres de long qui a vecu dans la mer de Bering jusqu au siecle, se rappelle a notre memoire grace a la decouverte fortuite d une biologiste russe.